Droits de Santé et Sexuels Reproductifs
La Note d’orientation des Nations Unies sur la protection et la promotion de l’espace civique de Septembre 2020 précise qu’un espace civique ouvert garantit les libertés d’expression, d’association et de réunion, le droit à la participation et la sécurité des voix dissidentes. C’est donc cet espace où les individus et groupes contribuent d’une manière ou d’une autre à impacter l’élaboration et la mise en œuvre de politiques qui concernent leur vie en s‘exprimant librement seul ou en se mobilisant avec d’autres pour exprimer un point de vue porteur d’un désaccord, ou pour accéder à des informations ou encore pour instaurer un dialogue. Ainsi définie, la jouissance de l’espace civique fait appel à la jouissance effective des droits reconnus par des instruments internationaux des droits de l’homme auxquels nos Etats sont parties, notamment la Charte Africaine des droits de l’homme et des peuples.
L’article 8 de la Charte Africaine des Droits et du Bien-Être de l’Enfant, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, les Lignes directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique). La lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest et la survenue de la pandémie du coronavirus ont amené plusieurs Etats à adopter des mesures dont la mise en œuvre et l’interprétation constitue la pomme de discorde avec les populations et les défenseurs des droits de l’homme. Cette situation dérive du fait que les textes en cause font l’objet d’interprétations qui rentrent en conflit avec les engagements des Etats en droits de l’homme.
ALDF répond à ces tendances en suivant l’espace civique, en s’engageant avec les mécanismes régionaux et internationaux tels que la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et le processus d’examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour appeler aux Etats à rendre des comptes sur leur engagement civique.
ALDF encourage les Etats à :
Prendre des dispositions pour introduire l’approche basée sur les droits de l’homme dans les curricula de formation de tous les agents chargés de l’application des lois ;
Mettre sur pied une cellule nationale de suivi et d’analyse périodique de la situation des droits de l’homme. Cette dernière devra être composée par la société civile, la Commission des Droits de l’Homme, les représentants des ministères et quelques représentations diplomatiques en poste sur le territoire pour disposer d’avis techniques sur les violations des droits de l’homme sur le territoire et les solutions à y apporter pour éviter la non répétition ;
Permettre aux défenseurs des droits de l’homme de toujours avoir la possibilité de déposer des recours internes contre les violations des droits de l’homme, de déposer des plaintes devant la CADH